Les dragons (Skulblaka en Ancien Langage) sont originaires d’Alagaësia. Créatures fières et particulièrement sensibles à la magie, ils n’étaient à l’origine pas doués de télépathie, et donc incapables de communiquer avec les elfes et les nains. Intelligents, source infinie de magie et de savoir, ils peuvent lire et comprendre les pensées d’autrui et s’exprimer par ce biais depuis le pacte passé avec les elfes après la Du Fyrn Skulblaka.

« Contrairement aux autres créatures, notre conscience ne réside pas seulement dans notre crâne. Il y a dans notre poitrine un objet dur comme une gemme, de même composition que nos écailles. On l’appelle Eldunari, ce qui signifie cœurs des cœurs. Quand un dragon éclot, son Eldunari est transparent et terne. En général, il reste ainsi durant toute la vie du dragon et, à sa mort, il se désintègre avec son corps. Toutefois nous pouvons, si nous le voulons, transférer notre conscience dans cet Eldunari. Il prend alors la couleur de nos écailles et luit comme la braise. Lorsqu’un dragon fait cela, l’Eldunari survit à sa chair, et son essence perdure. Le dragon peut aussi dégorger son Eldunari de son vivant. Ainsi, son corps et sa conscience ont des existences séparées tout en restant reliés, ce qui s’avère être très utile dans certaines circonstances. Il faut savoir que cela nous met en grand danger, car quiconque possède notre Eldunari dispose de notre âme et peut nous contraindre à lui obéir, fut-ce pour commettre les pires félonies (...)

A l’état sauvage, un dragon apprenait ce qu’était son Eldunari de ses aînés lorsqu’il était assez grand pour en comprendre la fonction. Ainsi, il ne risquait pas de transférer sa conscience dans son cœur des cœurs sans connaître la portée de son acte. Avec l’avènement des Dragonniers, une autre tradition est née. Les premières années son capitales pour qu’un dragon et son Dragonnier établissent de saines relations, les maîtres Dragonniers se sont aperçus qu’il valait mieux attendre que les couples nouvellement formés mûrissent avant de les informer sur l’Eldunari. Ce pour éviter que, dans la folie de la jeunesse, un dragon ne décide de dégorger son cœur des cœurs dans le but de faire plaisir à son Dragonnier ou de l’impressionner. En nous détachant de notre Eldunari, nous nous détachons d’une incarnation matérielle de tout notre être. Une fois qu’il est sorti de notre corps, il ne nous est plus possible de le reprendre en nous. Un dragon ne doit pas entreprendre cette dissociation à la légère : elle engage le reste de sa vie et en modifie le cours à tout jamais (...) Avant de faire un pacte avec les elfes, nous conservions nos cœur des cœurs dans les Du Fells Nagoröth, les montagne situées au centre du désert du Hadarac. Plus tard, quand les Dragonniers se sont établis sur l’Île du Vroengard, il y ont construit un sanctuaire pour les Eldunarya ; sauvages ou appariés, les dragons confièrent alors leurs cœur à la garde des Dragonniers (...)

Quiconque détient un Eldunari peut communiquer avec le dragon auquel il appartient sans se soucier de la distance. Même si dragon et Dragonnier sont séparés par toute l’Alagaësia, ils partagent leurs pensées comme tu le ferais en ce moment avec Saphira (...) Un dragon qui a dégorgé son Eldunari et qui joui encore de son enveloppe charnelle est, bien sûr, en mesure de défendre son cœur à coup de griffe et de crocs, à coup de queue et d’ailes. Un dragon dont le corps est mort n’a pas cette possibilité. La seule arme qu’il possède est sa conscience et peut-être, dans un bon moment, la magie, que nous ne commandons pas à volonté. Voilà pourquoi de nombreux dragons choisissent de ne pas prolonger leur existence au-delà de la mort physique. Ne pas pouvoir bouger selon ses envies, ne percevoir le monde qu’à travers l’esprit des autres, ne plus être capable d’influencer le cours des évènements par la pensée lors de rares éclairs de magie imprévisibles serait pénible à la plupart des créatures et l’est plus encore aux dragons, qui son les plus libres de toutes (...)

Certains dragons le font par accident. Quand le corps flanche, il arrive qu’un dragon panique et se réfugie dans son Eldunari. Lorsqu’un dragon a dégorgé son cœur avant que son corps meure, il n’a plus le choix, il perdurera qu’il le veuille ou non. Cependant, la plupart des dragons qui ont choisis de continuer à vivre sous forme d’Eldunari étaient immensément vieux, bien plus âgés qu’Oromis et moi ne le sommes, si anciens qu’ils avaient renoncé aux préoccupations matérielles pour se retirer en eux-mêmes et désiraient passer le reste de l’éternité à méditer sur des questions inaccessible à des plus jeunes. Nous vénérions les précieux cœurs de ces dragons pour leur profonde sagesse et leur intelligence. Il était fréquent que les dragons, sauvages et appariés, ainsi que les Dragonniers viennent les consulter sur des sujets critiques »

« Alors, Glaedr releva la tête, la rejeta en arrière. Les muscles de son abdomen ondoyèrent et se contractèrent plusieurs fois tandis que des spasmes agitaient sa gorge, comme s’il était pris de hoquet. Ecartant les pattes pour un meilleur équilibre, il tendit le cou droit devant lui. Sous sa cuirasse d’écailles scintillantes, tout son corps se tendait dans l’effort. Les mouvements de sa gorge s’accélérèrent, puis il baissa la tête à la hauteur d’Eragon et ouvrit les mâchoires, répandant un flot d’air chaud à l’odeur âcre (…) Après une dernière contraction, une lueur dorée apparut parmi les replis humides de chair rouge sang. Une seconde encore, et un globe d’environ un pied de diamètre roula sur la langue vermeille du dragon, si vite qu’Eragon le rattrapa de justesse »

« Un globe d’environ un pied (= 30,5 cm) de diamètre (…) L’Eldunari ressemblait à un joyau géant. Sa surface tiède était faite de centaines de facettes aux arêtes aiguës, aux angles et à la taille variable. Le centre diffusait une lumière qui palpitait à un lent rythme régulier. Au premier coup d’œil, cette clarté paraissait uniforme ; en l’observant mieux, Eragon y distinguait de minuscules courants, des ondes qui se croisaient, s’entrelaçaient de manière imprévisible. Dans ce flux continu, il y avait des tâches plus sombres, presque immobiles, et de soudains jaillissements d’étincelles pas plus grosses que des têtes d’épingles, qui brillaient un instant avant de se fondre dans le rayonnement d’ensemble. Le cœur était vivant ! »

« Tandis que ses doigts agrippaient l’Eldunari gluant de salive, le jeune homme recula, le souffle court ; soudain, il ressentait les émotions de Glaedr, les sensations de son corps. L’excès d’informations lui donnait le vertige. C’en était trop, de même que l’intimité de ce contact (…) Au grand soulagement d’Eragon, son lien avec la conscience de Glaedr se rompit dès qu’il eut rangé l’Eldunari dans le sac et que ses mains ne furent plus en contact direct avec la pierre lumineuse »

Au même titre que les hommes, les elfes (Älfa en Ancien Langage) ne sont pas originaires d’Alagaësia. Ils viennent d’un autre continent nommé Alalëa et sont arrivés en Alagaësia par bateau, vraisemblablement là où se trouve désormais Teimr. Ils parlent l’Ancien Langage (il s'agit de leur langue maternel) et certains d’entre eux parlent également la langue des hommes.

Endémiques d’Alagaësia selon leurs croyances, les nains (Dvergar en Ancien Langage, Knurlan en Langue Naine) furent longtemps les seuls habitants humanoïdes d’Alagaësia, partageant leur dominance sur la terre avec les dragons, avec qui ils ne manquèrent pas de faire la guerre sans ne jamais cependant atteindre l’ampleur de celle qui déchira les elfes et les dragons. Habitants des Montagnes des Beors, les nains possèdent leur propre langage et se démarquent par leur savoir concernant l’astronomie, la métallurgie ainsi que excavation.

- Le Dûrgrimst Ingeitum, le clan des forgerons
- Le Dûrgrimst Ragni Hefthyn, le clan de la rivière
- Le Dûrgrimst Ebardac, le clan des savants
- Le Dûrgrimst Quan, le clan des religieux
- Le Dûrgrimst Feldûnost, le clan des Feldûnost
- Le Dûrgrimst Nagra, le clan des Nagra
- Le Dûrgrimst Az Sweldn rak Anhûin, le clan du chagrin
- Le Dûrgrimst Vrenshrrgn, le clan des loups de guerre
- Le Dûrgrimst Ledwonnû, le clan des orfèvres
- Le Dûrgrimst Gedthrall, le clan des charpentiers
- Le Dûrgrimst Fanghur, le clan des Fanghur
- Le Dûrgrimst Knurlcarathn, le clan des tailleurs de pierre
- Le Dûrgrimst Urzhad, le clan des Urzhad

A l’instar des elfes, les hommes ne sont pas originaires d’Alagaësia. Arrivés pour la première fois il y a presque 2300 ans par la côte sud du pays, ils marchandèrent avec les nains avant de repartir, pour ne revenir que bien plus tard, en 7203 A.C.

Venus par la mer quelques temps après les elfes, les Urgals (Urgralgra dans leur langage) sont une race largement méconnue. Détestés et redoutés par la plupart des habitants d’Alagaësia, ils souffrent d’une mauvaise réputation qu’ils ne méritent pas toujours. Il faut dire que leur allure n’est pas tellement avenante : humanoïde d’apparence, généralement plus grands que les humains, leur corps est recouvert d’une peau grise et dure qui parfois se teinte de vert, et leur tête sont ornées de cornes plus ou moins longues en fonction de l’individu.

Officiellement éteints depuis l’intervention des Dragonniers en faveur des humains, les Raz’acs arrivèrent en Alagaësia après la venue des hommes. Raison de leur départ de leur terre natale, les Lethrblaka les suivirent à travers la Mer d’Argent pour atteindre à leur tour l’Alagaësia bien des années après la Crise de Palancar. Prédateurs séculaires des humains dont ils raffolent de la chair, les Raz’acs et les Lethrblaka furent décimés par les Dragonniers après la Crise de Palancar. Il est de notoriété publique que ces créatures ne foulent plus les terres de l'Alagaësia depuis bien longtemps, pourtant certains affirment en avoir déjà croisé et le fait d'y avoir réchapper fait perdre à leur récit toute crédibilité. Les Raz'acs et Lethrblaka sont intelligents et doués de sentiments, ce qui rend le choix des Dragonniers de les éradiquer controversé, questionnable ... et questionné.

Un Ombre est une créature possédée par un ou plusieurs esprits. Pour bien des raisons, les humains sont plus susceptibles de devenir des Ombres, mais ce choix n’est pas exhaustif : un esprit peut également choisir de posséder un animal, un elfe … ou même un dragon si l’occasion se présente. Parce que seul un mauvais esprit possède l’ignominie de prendre possession d’un corps qui ne lui appartient pas, les Ombres sont généralement vils et cruels, sans pitié, de nature mauvaise. Ils possèdent de grands pouvoirs magiques et leur sens ainsi que leur force sont décuplés, faisant d’eux des tueurs absolument redoutables.